Indépendant-e-s : une richesse pour la Suisse. Et pourtant…
L’OSEO Genève lance le premier programme destiné exclusivement aux indépendant-e-s. L’objectif de cette nouvelle prestation est de proposer toute une série de mesures novatrices d’accompagnement. « Il faut éviter la précarité à tout prix », martèle Christian Lopez, directeur de l’OSEO Genève.
En Suisse, les 600’000 indépendant-e-s représentent une richesse pour le pays. Et pourtant, suite au Covid, un très grand nombre se retrouve dans une situation extrêmement précaire. Sans parler des dégâts psychologiques. Certains d’entre eux ont dû faire appel à des prestations de l’aide sociale. A Genève, ils sont déjà plus de mille à s’être inscrits auprès de l’Hospice général, et ce malgré les mesures prises par la Confédération pour amortir les conséquences économiques des indépendant-e-s.
Selon une enquête menée en avril par le centre de recherches conjoncturelles de l’EPFZ et HEC Lausanne, 29% des personnes interrogées estiment que les mesures sont peu ou pas du tout suffisantes, tous secteurs confondus. L’aide d’urgence est fondamentale. Mais si elle n’est pas accompagnée de mesures novatrices pour permettre rapidement un retour à l’emploi, la possibilité de tomber dans la précarité à long terme s’intensifie.
Un programme taillé sur mesure
Aujourd’hui, avec le soutien de la Chaîne du Bonheur, l’OSEO Genève lance le premier programme taillé sur mesure pour les indépendant-e-s à Genève: conseiller, orienter et accompagner de manière personnalisée toute personne indépendante en situation de précarité. Pour le participant, l’objectif est de rebondir dans sa vie professionnelle, en clarifiant et en définissant des objectifs professionnels réalistes et réalisables en adéquation avec la situation du marché du travail.
A travers, par exemple des séances en présentiel avec nos formateurs et coachs, un bilan professionnel, l’élaboration d’un dossier personnel et un développement de compétences digitales et marketing, les participants bénéficieront d’un suivi personnalisé. Ils pourront également profiter de notre espace de Coworking, afin notamment de développer leur réseau.
« Eviter à tout prix la précarité à long terme »
Pour Christian Lopez, directeur de l’OSEO, « les indépendant-e-s font bouger et font entièrement partie de l’économie, ils sont employables aujourd’hui. Il faut intervenir aujourd’hui. En effet, plus on s’éloigne du marché du travail, plus on a de chance de tomber dans la précarité à long terme. Nous soulignons que notre projet est à notre connaissance le premier du genre en Suisse. Il y a deux mois, la Chaîne du bonheur a été convaincue par nos arguments. Nous sommes les premiers à intervenir en dehors de l’Etat et les autres œuvres d’entraide. En tant que projet pilote, nous voulons avancer main dans la main avec nos participants, l’Etat et le monde associatif ».